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Surcharge de travail : mieux comprendre et agir en 4 étapes

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La santé des travailleurs, le bien-être au travail, la charge psychosociale équilibrée, la qualité du travail et la santé psychologique au travail sont des aspects essentiels autant pour l’employé que pour l’employeur. Ainsi, la surcharge de travail est un enjeu majeur pour le salarié et l’employeur.

La surcharge de travail peut entraîner de sérieux risques psychosociaux. Cela est d’autant plus vrai qu’elle s’accompagne souvent de harcèlement moral. Surmenage, charge mentale excessive et santé au travail dégradée sont souvent les conséquences des semaines de 70 heures qui n’en finissent plus.

Si vous subissez un stress professionnel en raison de votre surcharge de travail, vous pouvez remettre en question soit le management, soit votre méthode de gestion. 

Le surmenage au travail, conséquence de la surcharge de travail, n’est pas à prendre à la légère.

Bien qu’elle ne soit pas définie par le Code du travail, la charge de travail doit répondre à certaines conditions qui se doivent d’être respectées par l’employeur.

Surcharge de travail : mieux comprendre et agir en 4 étapes

 

À partir de quel moment peut-on parler de « surcharge de travail » ?

Les juristes peuvent heureusement s’appuyer sur différents indices permettant de déterminer le périmètre de la charge de travail qui devient une surcharge de travail. Cette surcharge de travail aura inévitablement des conséquences redoutables qu’il est nécessaire d’anticiper.

 

Les indicateurs de la surcharge de travail

Le temps de travail, l’ampleur des fonctions ou encore les objectifs irréalistes ainsi que le manque de formation sont autant de critères permettant de déterminer si oui ou non il y a effectivement « surcharge de travail ». 

Le temps de travail

Élément central de la détermination de la surcharge de travail, la durée de travail doit être considérée comme « raisonnable ».

Le respect du nombre de jours ou du nombre d’heures de travail est important. Il est aussi question de s’assurer que les jours de repos soient bien pris.

Les responsabilités et les objectifs

La charge de travail est corrélée aux fonctions effectivement exercées par l’employé. Ainsi, les prud’hommes prennent en considération le cumul des fonctions, et le respect de la fiche de poste. 

Ainsi, le fait de définir précisément les fonctions permet fondamentalement d’appréhender une éventuelle surcharge de travail.

Bien souvent, et cela est d’autant plus vrai lors de l’embauche de commerciaux, les contrats de travail comprennent des objectifs : ces derniers doivent être réalistes.

L’objectif est intrinsèque à la charge de travail dans la mesure où l’employé pourrait mettre les bouchées doubles afin d’éviter d’être sur la sellette.

En effet, de telles clauses prévoient l’éviction des employés en cas de non-atteinte des objectifs. 

Les objectifs inatteignables peuvent constituer une faute inexcusable de la part de l’employeur.

L’absence de formation

Les employeurs doivent s’assurer que leurs salariés sont formés au poste de travail proposé.

 

Les conséquences de la surcharge de travail 

Il se peut que les critères précédents soient partiellement ou totalement remplis, mais la surcharge de travail reste une notion subjective propre à chacun. Dès lors que la surcharge de travail conduit à l’épuisement professionnel, alors il est nécessaire de tirer la sonnette d’alarme. 

Aggravation de votre santé, arrêt maladie et accident du travail sont autant de risques encourus pour le salarié (et l’entreprise). 

Les risques pour le salarié

La surcharge de travail est contreproductive

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Travailler avec acharnement présente des risques de santé physique et mentale réels. La surcharge de travail est donc à proscrire en raison des symptômes tels que l’anxiété, les troubles du sommeil, ainsi qu’une certaine tension nerveuse, etc. 

Surcharge de travail et burn-out 

L’épuisement au travail peut vous conduire au burn-out qui se manifeste par un désintérêt pour le contenu de votre travail ou un intense épuisement. 

Risques d’influence négative sur la vie personnelle 

La surcharge de travail agit parfois négativement sur l’équilibre de sa vie personnelle et a des conséquences indirectes sur la vie des proches de la personne qui en est « victime ». 

Les risques encourus par l’entreprise

Le fait d’avoir des salariés stressés réduit leur productivité, augmente le nombre d’arrêts maladie et alimente le turnover. 

En particulier, ce dernier point n’est jamais bon signe pour une entreprise dans la mesure où cela conduit à former à nouveau des salariés et donc à perdre de l’argent.

Cela peut également nuire à l’image de l’entreprise et de sa marque employeur.

 

Les mesures correctives de la surcharge de travail

Qu’il s’agisse ou non de recours légaux, il est possible de prendre des mesures concrètes afin de diminuer la dose de travail.

 

Les recours légaux aux surdoses de travail

La notion de surcharge de travail n’est pas définie par le Code du travail

En droit du travail, la notion de charge de travail est « réduite » au seul temps de travail et aux seules heures supplémentaires, les déterminants de la surcharge de travail.

Cette notion apparaît sur le plan juridique, lorsque les salariés clament la surcharge de travail en raison des heures supplémentaires non rémunérées. 

Le Code du travail prévoit dans son article L. 3121-60 (forfaits en jours) que « l’employeur s’assure régulièrement que la charge de travail du salarié est raisonnable et permet une bonne répartition dans le temps de son travail » 

Cependant, les contours de la notion de charge de travail ne sont pas délimités…

 

L’employeur est tenu par une obligation de sécurité

Selon l’article L. 4121-1 du Code du travail, « l’employeur est tenu à l’égard de ses salariés d’une obligation de sécurité ».

Il est donc possible de s’appuyer sur ce principe afin de déterminer si oui ou non la surcharge de travail est avérée. 

Malheureusement, ce sont les conséquences individuelles de la surcharge de travail qui sont des indices d’un manque de sécurité provoquant anxiété et/ou burn-out.

La notion de charge de travail est donc comme souvent en droit, subjective et propre à chaque litige.

 

Le code de la sécurité sociale

Enfin, le code de la sécurité sociale reconnait les risques psychiques corrélés à une faute inexcusable de l’employeur en cas d’accident du travail ou de maladie professionnelle.

Dans le cas de stress au travail dû à une surcharge de travail, l’employeur prend le risque d’être condamné pour non-respect de l’obligation de sécurité.

Le problème de ce type de mesure est qu’il faut attendre que la surcharge de travail fasse des dégâts pour pouvoir réparer les dommages et qu’il ne s’agit pas de prendre des mesures préventives pour endiguer la surcharge de travail.

De plus, la charge de la preuve incombe au salarié qui doit prouver (par exemple) son état d’anxiété généralisé. Les caractéristiques psychiques sont difficilement déterminables par des faits. La surcharge de travail faisant par nature des dégâts silencieux et insidieux.

Aussi, le CSE a son importance pour ce qui concerne les conditions de travail et notamment la surcharge de travail.

 

Comment affronter une période « normale » de surcharge ? 

Préserver sa santé mentale est évidemment d’une importance capitale. Alors, comment éviter d’être surchargé de travail ? Existe-t-il des solutions pragmatiques ? Comme souvent, il n’existe pas de solution miracle, mais des outils précieux dont vous pouvez vous inspirer.

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Étape 1 – Prise de conscience

Pour commencer, sachez reconnaitre que vous êtes dans une période de surcharge de travail. Vous pouvez prévenir le burn-out en prenant conscience de la surcharge de travail qui vous incombe. Vous n’êtes pas un super héros et avez le droit d’arrêter de « tout prendre sur vous » et de penser que vous êtes « capable de tout ». 

 

Étape 2 – Priorisation

Ensuite, identifiez les tâches importantes et priorisez-les. Aidez-vous pour cela de la matrice d’Eisenhower. En effet, les journées ne font que 24 heures. Il est donc essentiel de s’assurer de réaliser ce qui est important en premier. Ainsi, nous aurons un vrai impact sur notre vie personnelle et professionnelle.

 

Étape 3 – Repos et prise de recul

De plus, n’oubliez pas de faire des pauses, et cela est d’autant plus essentiel que vous désirez gagner en productivité. Faites des pauses régulièrement, et ce tout au long de la journée. Vous gagnerez aussi en prise de recul. Cela vous permettra de vous assurer que vous êtes bien en train d’agir sur vos priorités.

 

Étape 4 – Gestion des imprévus et refus

Continuez en laissant toujours des créneaux vides dans vos semaines pour venir y placer vos imprévus. En effet, la gestion des imprévus est essentielle pour faire baisser son stress et éviter les surcharges de travail. Comment traiter des imprévus si votre planning est plein ? Pensez aussi à dire non si vous n’avez pas le temps ou si les tâches proposées ne vous semblent pas prioritaires.

 

En conclusion sur la surcharge de travail

La souffrance au travail n’est pas une fin en soi. 

Vous pouvez éprouver du mal-être, avoir un niveau de stress qui dépasse l’entendement, accepter une charge de travail accrue et pour autant avoir un taux de présentéisme au beau fixe ! 

Cependant, sachez que la qualité de vie au travail doit être garantie par votre employeur, et vous pouvez tout à fait envisager de poser un arrêt de travail si vous n’êtes plus en mesure d’assurer les tâches qui vous incombent. 

L’épuisement au travail n’est pas un phénomène de mode. Le chef d’entreprise est la cause du burn-out professionnel et il se doit de prendre ses responsabilités. 

Souvenez-vous des maladies professionnelles et suicides chez France Télécom. Il s’agissait d’un burn-out professionnel collectif, et les employés n’ont pas fabulé. 

Il est donc nécessaire de prendre des mesures nécessaires afin de limiter la pression de travail, le risque psychosocial et le syndrome d’épuisement professionnel.


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