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Go/No Go : pour savoir si nous pouvons nous engager dans un projet

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L’étape du Go/No Go consiste à se poser la question de la viabilité d’un projet. En français, nous pourrions le traduire par « Y aller » ou « Ne pas y aller ». Il s’agira d’étudier ce que va nous rapporter le projet, ce qu’il va nous coûter, mais aussi de prendre en considération les contraintes techniques, commerciales, humaines ou encore matérielles. L’objectif final est de prendre la décision de lancer le projet ou non.

Cette étape est cruciale dans le processus de développement de l’entreprise, d’un service ou d’une équipe. C’est toute la phase de réflexion qui permet de prendre la décision la plus juste. Nous ne pouvons pas prévoir ce qu’il va se passer, mais prendre le temps de réfléchir nous permettra de nous assurer un maximum de réussite.

De plus, c’est aussi un moment qui nous permettra de préparer le passage à l’action. En effet, cette phase de Go/No Go n’est pas qu’un calcul gain/risque ou une prise de décision. C’est aussi le moment d’impliquer les acteurs qui vont être concernés par la décision ou encore d’anticiper les modalités de mise en œuvre.

Voici, selon moi, les 7 points à prendre en considération pour un bon Go/No Go.

Go/No Go : pour savoir si nous pouvons nous engager dans un projet

 

1. Prendre une décision avec le Go/No Go

L’objectif ultime du Go/No Go est de décider de lancer le projet ou non. Il est essentiel de bien le garder en tête, surtout si la prise de décision n’est pas notre fort. En effet, le processus peut prendre plus de temps lorsque les personnes concernées n’arrivent pas à décider.

Décider, c’est faire un choix. Ce n’est pas une déduction logique qui nous amène à prendre un chemin plutôt qu’un autre. Décider et faire un choix, c’est savoir que tout ne sera pas parfait et aura des avantages, mais aussi des inconvénients.

C’est véritablement trancher en faveur d’une option au détriment d’une autre. L’étape du Go/No Go consiste à le faire de manière éclairée tout en écartant les options qui ne semblent pas adaptées à nos objectifs.

 

2. Définir les objectifs et les critères

Pour nous aider à mieux décider, il s’agira de définir les objectifs ou le cahier des charges. En effet, pour décider et véritablement faire un choix, nous allons avoir besoin de critères concrets. Pour cela, il faudra comprendre s’il s’agit de rentabilité économique, de qualité, de satisfaction client ou encore d’organisation et de process.

Plusieurs critères peuvent être pris en considération. Plus ils seront nombreux, plus les choix disponibles pourraient se réduire. D’ailleurs, ils peuvent agir comme de véritables variables d’ajustement. Si l’on retire certains critères, des options peuvent se présenter. À l’inverse, si on en ajoute, nous pouvons en condamner d’autres.

Prioriser les critères et les objectifs peut donc nous permettre de nous orienter vers les solutions les plus adaptées à nos besoins. Il s’agira donc de prendre le temps de réfléchir à nos aspirations. Puis, nous pourrons les traduire en objectifs et critères.

 

3. Solliciter tous les acteurs concernés lors du Go/No Go

Durant toute cette phase de Go/No Go, que ce soit dans la compréhension du besoin, de la définition des objectifs et critères ou encore de la prise de décision, plus nous solliciterons les acteurs concernés, plus nous aurons conscience des besoins et objectifs de chacun.

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De cette manière, nous pourrons élargir les perspectives de nos options ou encore de nos critères de décision. En effet, il est souvent difficile de comprendre ce que l’autre veut. Nous projetons souvent nos besoins auprès des autres personnes. En d’autres termes, nous interprétons ce que les autres pourraient vouloir en fonction de nos modes de fonctionnement et de nos connaissances. Or, c’est la meilleure des manières de nous tromper.

Il s’agira donc de nous assurer de manière concrète de ce que veulent les acteurs concernés. Pour cela, il faudra prévoir du temps pour qu’ils puissent s’exprimer.

 

4. Engager un maximum les équipes dans la décision

Nous venons de voir l’importance de prévoir du temps pour que chacun puisse s’exprimer. Ainsi, pourrons-nous nous assurer de mieux comprendre leurs besoins et donc leurs objectifs. Cela nous permettra d’ajuster au mieux notre prise de décision dans le processus de Go/No Go.

Mais, outre cet apport, c’est aussi le moment idéal pour engager pleinement les personnes dans l’après Go/No Go. En effet, une décision va être prise. Cela va donc avoir des impacts sur les acteurs concernés. En effet, si la décision est « d’y aller », les personnes vont devoir passer à l’action et se mettre en dynamique. À l’inverse, si la décision de « ne pas y aller » est retenue, alors les personnes resteront au statu quo.

Comme le quotidien de ces acteurs va être influencé par la prise de décision, il faudra maximiser leur engagement pour qu’il n’y ait pas de blocages. Et c’est là que le fait de les laisser s’exprimer pourra aussi nous aider. Nous savons très bien en management que pour engager les personnes, il faut les faire participer. Le fait de s’exprimer leur permettra de mettre un pied dans le projet et donc de plus facilement entrevoir les conséquences du Go/No Go.

 

5. La sollicitation d’avis dans le Go/No Go

La sollicitation d’avis va nous permettre d’engager les personnes tout en gardant la main. En effet, dans cette situation, nous serons toujours le décisionnaire. Le fonctionnement de ce mode opératoire consiste à simplement demander l’avis des personnes concernées.

De nombreuses entreprises libérées ou de stade opale utilisent la sollicitation d’avis pour permettre à chacun de prendre une décision. Par exemple, notre projet concerne la création d’un nouveau produit. Nous allons donc solliciter l’avis :

  • des clients, pour voir si cela leur convient,
  • des fournisseurs, pour savoir s’ils ont les matières premières nécessaires,
  • du service production, pour s’assurer qu’ils sont en capacité de produire,
  • des commerciaux, pour mieux comprendre leurs besoins,
  • etc.

Enfin, une fois que nous avons recueilli l’avis de tout le monde, nous prenons la décision. Nous pouvons donc dire « Go » même si toutes les personnes concernées ne sont pas d’accord. Mais nous le faisons en connaissance de cause. L’avantage de cette méthode est de savoir précisément l’avis de chacun tout en gardant la main sur la décision.

 

6. Les groupes de travail

Outre la sollicitation d’avis, il est possible d’engager et même de déléguer la réflexion ou la prise de décision. En effet, en organisant des groupes de travail, nous pourrons impliquer tous les acteurs ensemble.

Il s’agit ici de simplement réunir toutes les personnes concernées. Ensuite, nous allons créer des groupes de travail. Nous pouvons mélanger des clients avec des fournisseurs et des membres de notre entreprise. L’idée, c’est que chaque groupe réfléchisse sur les avantages et les contraintes du projet. Chaque groupe peut aussi faire une préconisation sur le Go/No Go.

Une fois que chaque groupe a travaillé de son côté, ils restitueront leurs conclusions. Elles seront notées sur un tableau visible de tous. Enfin, une décision collective sera prise sur le Go/No Go.

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7. Prendre en considération les ressentis

La prise en considération des ressentis est le dernier levier, selon moi, pour réussir son approche Go/No Go. En effet, notre ressenti, mais aussi celui des personnes concernées par le projet, sera un élément essentiel pour prendre une meilleure décision.

Il s’agit ici de comprendre les émotions que ressentent les personnes. Nous devrons donc leur laisser le temps de les exprimer lorsque nous les solliciterons. En effet, les émotions sont de précieux indicateurs pour soulever les avantages et les inconvénients du projet. Elles nous aideront donc à bien décider du Go/No Go.

Les principales émotions sont :

  • La peur : elle met en lumière le fait que la personne ressent un danger. Il s’agira de comprendre quel est le danger pour savoir si cela pose un souci pour le projet ou non.
  • La colère : elle renvoie au manque de respect ou à l’inadéquation du projet et de nos valeurs. Par exemple, nous pourrons envisager comment concilier le projet et nos valeurs.
  • La tristesse : elle est présente lorsqu’il y a un manque. Nous nous poserons donc la question de ce qu’il nous manque dans ce projet.
  • La joie : elle survient lors de la satisfaction d’un besoin. Ici, tout semble aller dans la bonne direction.


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