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Être trop gentil(le) : une compétence à utiliser à bon escient

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La gentillesse se dit du « caractère de quelqu’un qui est d’une complaisance attentive et aimable ; bonté ». Certaines, nous avons pu émettre ou entendre le commentaire suivant : « Il a vraiment été trop gentil, il s’est fait bouffer ». Dans ce cas, nous avons le sentiment que la gentillesse est plutôt un défaut.

D’autres fois, la gentillesse nous permet de nouer des liens forts avec d’autres personnes, dont nos collègues. Nous allons donc nous entourer de personnes avec qui nous passerons du temps de qualité ou qui pourront un jour nous aider.

La gentillesse peut donc être bonne pour nous, mais elle peut aussi être mauvaise. Alors qualité ou défaut ? Certains diront que c’est une qualité, d’autres que c’est un défaut. Personnellement, je pense que c’est simplement une compétence. Nous devons l’utiliser à bon escient. Toute l’idée et donc de s’observer et d’identifier comment nous utilisons notre gentillesse. Car, il se pourrait que celle-ci nous porte préjudice, surtout, par exemple, face à des collègues toxiques.

Être trop gentil(le) : une compétence à utiliser à bon escient

 

Être trop gentil, qu’est-ce que cela veut dire exactement ? 

 

La gentillesse, une preuve d’intelligence ? 

Être gentil, voire être trop gentil, n’est aucunement une marque de bêtise ou de faiblesse. Il s’agit tout simplement d’une compétence malheureusement peu valorisée par notre société. 

L’adulte surdoué « est connu et reconnu pour sa capacité empathique qui est d’ailleurs très prisée ». Les enfants surdoués, puis l’adulte surdoué, dont le quotient intellectuel est supérieur, sont souvent hypersensibles et facilement mal à l’aise en société. Ils font généralement preuve d’une extrême gentillesse, car ils ont peur de blesser. 

Cependant, plus une personne est gentille, plus ses collaborateurs peuvent profiter de la faiblesse apparente qui n’en est clairement pas une.

 

La gentillesse, gage de noblesse

Être gentil n’est donc pas une marque de faiblesse. Au contraire, l’étymologie du mot gentil vient du terme « noble ». Personne ne peut manipuler quelqu’un de trop gentil, à la différence d’une personne « faible ». 

Il s’agit d’une preuve d’intelligence émotionnelle. Comment ne pas aider les personnes dans le besoin ? 

La vraie gentillesse est généreuse, au contraire de l’égoïste qui est quelqu’un de « méchant » dont il faut se méfier et qui n’est pas d’une grande utilité pour l’intérêt commun. Alors, pourquoi canaliser la gentillesse des gens ? 

 

Gentil, c’est une question de choix

La gentillesse exclut sans surprise des considérations de « bonne poire ». 

Il se peut que certaines personnes méchantes abusent de votre gentillesse, mais cette gentillesse est précisément un choix : « on décide d’être gentil ». Celle-ci n’est aucunement subie, contrairement à ce que penseraient les gens qui profitent de la bonté des autres et sont incapables de rendre service. 

La gentillesse pourrait être mise en avant dans nos sociétés, mais à défaut de pouvoir et de vouloir changer le système, il vaut parfois mieux savoir s’y conformer dans notre intérêt. 

En effet, des chercheurs américains ont réalisé des observations pendant 20 ans afin de comprendre « l’effet de l’amabilité sur le salaire de 10.000 employés ». Cette étude est intitulée Do Nice Guys Really Finish Last ? Leurs conclusions laissent pantois, dans la mesure où les salariés désagréables gagnent 18% de plus que leurs collègues aimables.

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Être gentil et serviable, rendre service, faire preuve d’altruisme et de bienveillance ou encore dire oui… est-ce donc vraiment dans votre intérêt d’être quelqu’un de trop gentil ?

 

Être gentil pour soi… et ensuite pour les autres !

La générosité, oui. Mais faire preuve de gentillesse par peur de décevoir et d’être rejeté par l’autre, non !

Vous pouvez faire preuve de gentillesse, voire être extrêmement gentil, mais cela ne doit aucunement être lié avec votre peur de décevoir vos collaborateurs ou votre famille. 

Votre personnalité est unique, singulière et vous devez en être fier ! 

Il est absolument nécessaire d’arrêter d’être la gentille ou le gentil de service si cela est uniquement lié au fait que vous avez une faible estime de vous-même et réclamez la validation d’autrui. 

Être très gentil OUI, mais savoir dire non, DOUBLEMENT OUI !

 

Le côté obscur de la gentillesse

La gentillesse peut avoir des conséquences négatives comme la dépression, développer un sentiment de culpabilité, en raison du sentiment de décalage avec autrui. Dans la mesure où il s’agit d’une qualité rare, vous êtes trop gentil et vous éprouvez parfois l’impression que vous délaissez vos ambitions et donc votre personne !

 

Conseils pour faire preuve de gentillesse (avec modération) 

Vous êtes gentils et avez un tempérament bienveillant, mais cela vous porte parfois préjudice. Vous voudriez apprendre à savoir dire NON, arrêter de vous excuser, de faire preuve d’autant de timidité, d’être mal à l’aise et ne plus JAMAIS vous faire marcher sur les pieds.

 

Prendre conscience de sa gentillesse excessive / d’être trop gentil

Vous pouvez avoir le sentiment d’être trop gentil, à tort. Si vous avez l’impression d’être trop gentille, essayez d’abord de vous poser la question de manière objective, en imaginant une situation identique dans laquelle vous êtes externe. 

Si vous ne parvenez pas à savoir si vous êtes trop gentille (ou pas), posez la question à votre entourage (celui qui est comme vous, bienveillant) afin de savoir si oui ou non, vous êtes trop gentil.

Il se peut que personne n’ait remarqué votre gentillesse. Car il est difficile d’être objectif avec soi-même.

 

Exprimons nos besoins 

Il est tout à fait possible de gérer son hypersensibilité et de faire preuve d’assertivité en tant que personne intelligente. 

« La gentillesse doit laisser place au vrai soi, » et c’est ce qu’explique l’ouvrage intitulé : « Cessez d’être gentil, soyez vrai ! » de Thomas D’Ansembourg. 

Des formations telles que celles sur la communication non violente permettent aux participants de prendre conscience qu’ils ne sont pas eux-mêmes, mais bien ce que les autres attendent d’eux.

 

La communication non violente

La communication non violente permet de mieux se comprendre, de mieux comprendre l’autre et d’exprimer clairement ce que nous voulons.

Pour cela :

  1. exposer les faits,
  2. donner son ressenti, à savoir son émotion,
  3. faire part de son besoin,
  4. exprimer une demande.

 

L’affirmation de soi et apprendre à dire non lorsqu’on est trop gentil

Là aussi, il est d’une importance capitale d’affirmer ses opinions, ses idées et ses ambitions, et de garder la tête haute afin de ne pas se faire marcher sur les pieds en raison d’une gentillesse excessive.

Les personnes gentilles ont parfois du mal à dire non. 

Une personne dotée d’une gentillesse naturelle, qui fait un gentil sourire et qui se comporte comme un gentil garçon sait se faire respecter en sachant s’affirmer quand cela est nécessaire. Elle n’essaie pas de plaire à tout prix au sein de son couple, comprend rapidement à qui elle peut faire confiance, et rares sont les collaborateurs qui profitent de sa faiblesse.

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Vos convictions vous appartiennent 

Être trop gentil, cela peut parfois conduire à revenir sur des idéologies. Il est donc nécessaire de vaincre ses doutes, et de garder des positions fermes, mais ouvertes à la discussion. 

Être trop gentil vous fait peut-être parfois baisser les bras face à des personnes méchantes qui usent d’agressivité (verbale ou non verbale) pour vous faire taire, ou pire, vous faire douter de vous-même. 

Là aussi, le doute est une marque d’intelligence, pas de faiblesse.

 

Être gentil avec soi

Être gentil avec soi et faire de soi son meilleur ami, car comment faire preuve de gentillesse avec les autres en s’oubliant ? 

Cela ne signifie pas combler les désirs de l’autre en s’oubliant. 

Être gentil signifie d’abord de faire preuve de cohérence avec la personne que l’on est et nos propres désirs.

 

Gentil sans retour

Si vous faites preuve de gentillesse et êtes bienveillant ou bienveillante afin d’obtenir quelque chose en retour, s’agit-il de gentillesse ? Selon la psychothérapeute Béatrice Voirin, « la gentillesse doit être un don sans condition ». 

La psychothérapeute ajoute que la gentillesse est souvent utilisée pour la survie et préserver l’amour ou l’amitié. Elle précise que cette gentillesse ne permet pas de s’affirmer.

 

Développer son estime de soi

Les gens « trop gentils » sont souvent confrontés à un problème d’estime de soi. Le gentil n’est pas nécessairement gentil lorsqu’il se dévoue ni le méchant n’est nécessairement méchant lorsqu’il s’approprie ce qui lui revient de droit. 

Le gentil doit comprendre que parfois, il ne faut tout simplement pas être gentil afin de se préserver. 

 

Parler de soi

Parler de soi, de ses envies et de ses opinions permet de contenir l’agressivité. Par exemple, exprimer à un ami que son attitude et ses mots nous ont blessés et attristés sera plus constructif. La relation s’avèrera bien meilleure. Mais bien évidemment, la manière d’exprimer est essentielle.

Attention toutefois à ne pas tomber dans la victimisation.

 

Conclusion 

Les personnes gentilles doivent apprendre le lâcher-prise, cesser de se dire « j’ai peur de déplaire », car elles sont souvent de belles personnes qui suscitent l’envie et la jalousie. Elles paraissent souvent épanouies et douées, car les actes de gentillesses sont attirants et elles reçoivent de nombreux compliments pour leurs actions. 

A contrario, être méchant est une caractéristique qui n’a pas de sens. Un individu méchant a la capacité d’être vraiment gentil, voire d’être gentil avec tout le monde ! Celui-ci n’est pas comme il est sans raison.

Paradoxalement, une personne méchante a aussi une faible estime d’elle-même. Et c’est la raison pour laquelle elle voudrait avoir la gentillesse d’autrui, mais se refuse en raison de sa personnalité souvent soupçonneuse, incapable de faire confiance, et donc d’être gentille envers ses semblables.


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