Prendre ses responsabilités : 8 leviers pour assumer ses obligations

Prendre ses responsabilités ou assumer ses responsabilités est un combat de tous les jours pour chacun d’entre nous. L’orgueil, la fierté ou encore la complaisance, les raisons qui nous poussent à ne pas assumer, à nous trouver des excuses et à rejeter la responsabilité sur : « la faute à pas de chance » (ou sur autrui) sont nombreuses, et nous nous faisons souvent une joie de nous les approprier, pour le plus grand plaisir de notre tranquillité.

Pour autant, prendre ses responsabilités, c’est agir pleinement sur les priorités de notre vie professionnelle ou personnelle. C’est croquer la vie à pleine dent et chercher à atteindre nos objectifs. Assumer ses responsabilités c’est avoir prise sur la vie.

Alors, pourquoi n’assumons-nous pas nos responsabilités ? Et surtout, comment prendre ses responsabilités ? Voici quelques éléments de réponse.

Prendre ses responsabilités : 8 leviers pour assumer ses obligations

 

Pourquoi n’assumons-nous pas nos responsabilités ? 

Depuis tout petit, notre entourage a une image de nous définie et nous nous sommes construit une personnalité. Assumer ses responsabilités, cela présuppose de reconnaître nos erreurs, et donc notre vulnérabilité. 

Très souvent, vous allez préférer mentir aux autres (et à vous-même) plutôt que d’assumer vos fautes. 

Cela se fait de manière très naturelle et s’intègre dans notre quotidien, par peur de déplaire, par volonté de plaire, par souci de préserver l’image que nous voulons renvoyer et de préserver celle que nous avons de nous-mêmes. 

Nous sommes tous confrontés un jour ou l’autre à des échecs, et cela est bien trop douloureux, pour la plupart d’entre nous, d’en assumer la responsabilité. 

On préfère souvent pointer du doigt la météo, son héritage familial ou encore une mauvaise rencontre.

Les expériences forgent l’existence, et très souvent, nous sommes enclins à nous lamenter sur notre sort. Il ne s’agit pas de renier le statut de victime (il est clairement défini par le droit), mais plutôt de remettre en question le fait que certains vont s’en prévaloir tout au long de leur existence. 

Il s’agit d’un mécanisme de défense incontournable, contre lequel il est difficile de lutter : c’est toujours mieux d’accuser l’autre que de faire affaire avec sa propre culpabilité…

Aussi, c’est d’une importance capitale, il se peut également que vous trouviez des excuses à vos réussites : « j’ai eu ce concours, car j’ai de la chance, » « j’ai eu ce job, car le recruteur est breton lui aussi… ». Vous pouvez et devez récolter les fruits de votre travail et assumer les mérites de ce qui vous arrive. 

Les personnes qui ont lu cet article ont aussi lu :  Entreprise libérée : comment mettre en œuvre cette démarche ?

Votre destin n’est certainement pas le fruit du hasard.  Ainsi, il existe une série d’excuses que vous pouvez repérer, afin d’éviter de vous en prévaloir à l’avenir. 

 

Le mensonge empêche de prendre ses responsabilités

L’urgence familiale, le cas exceptionnel, le train qui déraille… Ne pas assumer ses responsabilités en mentant est le lot de tout un chacun et rares sont les individus qui s’astreignent à ne jamais mentir (jamais !) 

D’abord, le fait d’éviter de s’accommoder d’un mensonge en guise d’excuse est un manque d’honnêteté. 

Ensuite et surtout, le fait de mentir (en tout cas pour la plupart d’entre nous) instaure un malaise, une situation embarrassante qui nous rend potentiellement gênés, voire indisposés. 

Alors, autant éviter de telles situations en bannissant le mensonge, tout simplement !

 

Les excuses qui vous dévalorisent 

Lorsque les excuses sont indépendantes de la protection de votre égo, vous pourrez trouver des excuses qui dévalorisent votre personne : « je ne suis pas assez intelligent » ; « je n’ai pas le talent » ou encore « je ne suis pas courageux »… 

Se considérer au-devant des autres comme un être « faible » ou « incapable » est cependant une grave erreur pour vous-même d’abord (vous vous faites du tort) et pour l’image négative que vous renvoyez (après tout, vous n’avez pas les épaules !).

 

La victimisation

Le fait de rejeter la responsabilité sur autrui est par exemple très courant dans le monde professionnel et plus surprenant, au sein des couples particulièrement… déséquilibrés, voire malsains ! Ce mécanisme est très bien connu. Rejeter la faute sur l’autre permet de se protéger.

En effet, plutôt que d’avoir à affronter nos erreurs, ce qui pourrait nous être insupportable et consommer beaucoup d’énergie, nous nous en prenons aux autres. C’est beaucoup plus facile à digérer. Le risque est de tomber dans le triangle de Karpman. En effet, qui dit victime, dit bourreau et dit héros. Les relations entre les personnes deviennent malsaines et chacun se met à jouer un rôle pour fuir les vrais problèmes.

 

Prendre ses responsabilités : quels conseils suivre ? 

Assumer ses responsabilités est à la portée de tous et vous pouvez changer de comportement et décider d’être différent demain (enfin, après avoir lu ces quelques conseils).

 

1. L’importance des habitudes

Comme nous le soulignons régulièrement, il est d’une importance capitale de prendre de bonnes habitudes au quotidien. Dès lors qu’on s’efforce de prendre des habitudes, telles qu’elles soient, celles-ci finissent par s’ancrer dans notre quotidien.

Ainsi, vous pouvez prendre des habitudes, mais aussi en perdre. Il s’agit dans ce cas de perdre l’habitude de trouver des excuses et commencer par assumer ses petites fautes du quotidien (avant d’assumer celles qui sont plus importantes).

 

2. Pourquoi ne prenez-vous pas vos responsabilités ? 

Il existe différentes raisons pour lesquelles les individus n’assument pas leurs responsabilités. 

Les personnes qui ont lu cet article ont aussi lu :  Management par la confiance : 13 leviers pour instaurer la confiance

Nous les avons déjà soulignées en début de partie : problèmes d’égo, manque de confiance en soi, excès d’orgueil, fierté, amour-propre, image abîmée, narcissisme… Les raisons peuvent être nombreuses et une infime partie uniquement vous concerne.

Qu’il s’agisse d’une mésestime de soi ou d’un excès d’amour de sa personne, il convient de se remettre en question afin de déterminer les raisons (et c’est difficile, mais vous pouvez y arriver) qui vous poussent à ne pas assumer vos responsabilités. 

Vous pouvez noter au fur et à mesure les propos que vous tenez (et qui sont considérées comme des excuses) sur papier afin de les analyser et de comprendre l’origine profonde de ce que vous dites.

 

3. Tout ne se maitrise pas 

Le fait que l’environnement est par nature détaché ne doit pas entraver votre discours. Ce n’est pas parce que vous ne pouvez pas maitriser ce qui se passe autour de vous que cela peut constituer une excuse. 

Vous pouvez parfois expliquer que des événements surgissent et sont indépendants de votre volonté, qu’il s’agisse de l’impact de la crise sanitaire sur vos affaires commerciales ou encore du décès impromptu de votre associé, mais ces situations malencontreuses ne peuvent aucunement faire l’objet d’excuses (surtout à temps plein).

 

4. L’adaptabilité pour prendre ses responsabilités

Lorsqu’un événement survient, qu’il soit positif ou négatif, qu’il s’agisse d’une opportunité ou d’une menace, votre rôle est d’agir et non de rester passif. 

En appréhendant au mieux votre environnement grâce à votre capacité d’adaptation, vous trouverez moins de place pour intégrer les excuses potentielles à votre existence.

L’action est la clef face aux responsabilités qui vous incombent. 

Lorsque vous vous trompez et causez du tort à un collaborateur, allez à sa rencontre et présentez vos excuses, tout simplement, sans chercher… des excuses.  

Le fait de présenter ses excuses est salvateur pour votre collègue, mais aussi pour vous, car cela vous libère d’un poids de la culpabilité. 

Enfin, cela libère la parole.

 

5. Rome ne s’est pas construite en un jour

Votre objectif est d’assumer vos responsabilités PROGRESSIVEMENT. 

Vous ne pourrez pas parvenir à prendre vos responsabilités du jour au lendemain, et cela est particulièrement le cas si vous êtes de mauvaise foi de nature et ne pouvez pas vous empêcher de faire usage de votre gros défaut. 

Prendre ses responsabilités n’est pas seulement honnête, mais surtout procure un bien-être, car vous n’avez rien à cacher. Vous êtes vous-mêmes avec vos erreurs humaines, tout simplement !

 

6. Identifier la peur de l’échec

La peur de l’échec est humaine. Elle devient problématique lorsqu’elle vous empêche d’avancer.

D’ailleurs, la peur de l’échec peut être un frein particulièrement important à la mise en place de nombreux projets. Aussi, la peur de l’échec vous conduira à vous trouver des excuses pour le restant de vos jours. 

Les personnes qui ont lu cet article ont aussi lu :  Le droit à l’erreur pour favoriser l’autonomie et la responsabilisation

Ainsi, ne laissez pas votre peur de l’échec inhiber vos envies et vous inciter à vous contenter des excuses que vous vous donnez pour ne pas réussir. Pour commencer, sachez que nous avons peur lorsque nous sentons un danger. Il s’agira donc d’identifier le danger et d’agir dessus pour supprimer la peur.

 

7. Le bonheur par l’intermédiaire de la sérénité

Le fait d’assumer ses responsabilités rend particulièrement heureux. En effet, vous êtes honnête envers les autres, mais surtout envers vous-même. C’est indispensable pour avancer dans la vie et mener à bien ses projets.

Nous l’avons déjà souligné : se trouver des excuses procure un malaise impalpable. Vous avez des maux de ventre, souffrez de votre mensonge et ne pouvez atteindre ce niveau de sérénité dont vous rêvez tant !

 

8. Des attentes réalistes pour prendre ses responsabilités

L’une des prérogatives pour cesser de vous trouver des excuses consiste notamment à définir des objectifs réalistes. Naturellement, si vous avez une vingtaine d’années et souhaitez devenir millionnaire du jour au lendemain, vous ne pourrez pas vous empêcher de vous trouver des excuses face à votre insuccès (et ces dernières seront sans nul doute compréhensibles, d’ailleurs).

Ainsi, l’idée est de se fixer des buts réalistes, et de mettre en œuvre un plan d’action pour concourir à leur réalisation. Mettez de côté la procrastination et faites preuve de bonne foi. 

Il sera toujours tentant de se réfugier dans les excuses, de se déprécier pour justifier ses échecs, de rejeter la faute sur autrui, et finalement de faire de sa vie et de celle des autres un enfer. Vous pouvez changer et disposer des ressources à votre disposition.

Elles sont situées en vous.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.