Supérieur hiérarchique : bien se comporter pour de bonnes relations

Le supérieur hiérarchique est le N+1 c’est-à-dire la personne « au-dessus de vous ». Il s’agit du chef de service, du chef d’établissement, du chef militaire ou d’un supérieur hiérarchique direct ou indirect. 

Par définition, un supérieur hiérarchique est un individu « qui appartient, est propre à une hiérarchie, en particulier à la hiérarchie administrative ou militaire ; qui est considéré du point de vue d’une hiérarchie ». 

Supérieur hiérarchique : bien se comporter pour de bonnes relations

 

Les comportements à adopter face aux supérieurs hiérarchiques 

Les subordonnés doivent adopter certains comportements adéquats face à leurs supérieurs hiérarchiques, qu’il s’agisse d’échanger avec le management du secteur privé ou avec le chef de service dans la fonction publique.

 

Reformuler les propos de votre supérieur hiérarchique

La structure hiérarchique ou le management hiérarchique sont ainsi faits que vos supérieurs hiérarchiques disposent d’un pouvoir hiérarchique. En d’autres termes, et dans le respect du Code du travail, ces derniers ont la responsabilité de vous inculquer une valeur professionnelle, et disposent d’une autorité fonctionnelle. Leur rôle les amène à vous dire « ce que vous devez faire » et éventuellement « comment vous devez procéder ». 

Le lien hiérarchique ne vous empêche cependant pas de reformuler les requêtes de votre supérieur. Ceci, en dépit des relations hiérarchiques établies entre vous. Agents publics et collaborateurs au sein d’une entreprise doivent comprendre les enjeux des missions qui leur sont confiées. Ils doivent échanger avec leurs collègues d’un niveau hiérarchique supérieur (et équivalent). Ceci, afin de savoir s’ils ont compris ce qui est attendu d’eux.

 

Exposez vos idées et faites des propositions 

Pour ce faire, vous pouvez proposer de nouvelles idées (et ne pas les imposer…). 

Par exemple, prenons le cas de directeurs ou de recteurs qui émettraient des consignes floues quant à certaines dispositions. Les enseignants pourraient se permettre de demander des clarifications. Ils pourraient aussi exposer leurs propositions d’amélioration sur telle ou telle considération. 

La mise en place d’un management transversal dans le secteur privé comprend aussi des notions de collaborations et donc des compétences raisonnables en termes de proactivité et de force de proposition sont requises.

 

Mettez en avant vos capacités à coopérer

L’organigramme peut être modifié dès lors qu’une insuffisance professionnelle est constatée. Une telle insuffisance peut être caractérisée par un manque de respect de la ligne hiérarchique. 

L’obéissance hiérarchique est souvent considérée comme l’une des premières qualités chez un collaborateur. Seule la capacité à entretenir une bonne relation hiérarchique avec son supérieur peut permettre aux salariés de devenir managers.  

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Aussi, ne vous imposez pas et restez à votre place ! Apprenez à coopérer et mettez en avant vos capacités de communication et votre propension à faire preuve de diplomatie lors de vos échanges avec vos collègues. Le reclassement du salarié peut lui coûter cher, tout comme lui être profitable. (Voir mon article sur le dilemme du prisonnier pour mieux comprendre les enjeux de la collaboration).

 

Les comportements à éviter face à votre supérieur hiérarchique 

N’oubliez pas que vous êtes sur un lieu de travail. Il convient de faire preuve de professionnalisme en toutes circonstances.

 

Une communication informelle

Les conditions de travail doivent être telles que, dans un établissement public ou privé, les collaborateurs doivent être respectueux et soucieux des formalités à suivre.

Il convient donc d’honorer une convocation à un entretien, d’utiliser un langage formel lorsqu’on s’adresse à ses supérieurs hiérarchiques et de rendre des rapports écrits conformément à ce qui est coutumier au sein des administrations ou des entreprises.

Remarque : le code déontologique est d’autant plus important que vous évoluez au sein d’une administration au sein de laquelle le respect de la hiérarchie y est d’autant plus présent.

 

Le refus de traiter de nouvelles tâches (contestation)

Qu’il s’agisse de contrats de travail à durée indéterminée (CDI), déterminée (CDD) ou de contractuels au sein d’une administration, la rupture du contrat de travail peut facilement se justifier en raison d’un « refus d’obtempérer pour raison injustifiée ».  

Ainsi, « un salarié qui refuse d’appliquer les directives de son employeur ou d’exécuter le travail qui lui est demandé rentrant dans ses fonctions commet une faute d’insubordination qui peut entraîner son licenciement pour faute grave ».

Le licenciement d’un salarié peut donc vite arriver, ainsi qu’un litige exposé auprès du conseil de prud’hommes. Ceci, dès lors qu’un collaborateur refuse de mener à bien des missions qui lui sont confiées.

 

Solliciter constamment son supérieur hiérarchique

Le maintien du salarié au sein d’une organisation suppose une capacité à s’adapter et à travailler en harmonie avec ses collaborateurs. C’est la raison pour laquelle ce dernier ne peut solliciter constamment son supérieur hiérarchique. Il doit savoir « rester à sa place ». 

Les sollicitations excessives peuvent aussi être associées à de l’incompétence (incapacité à prendre des initiatives, incompréhension des consignes, incapacité à appliquer les connaissances, manque de savoir-faire, qualités interpersonnelles non conformes…). Il est donc nécessaire d’être discret et de se poser deux fois la question avant de savoir s’il est pertinent de demander telle ou telle information.

Les questions incessantes peuvent s’apparenter à un rapport hiérarchique pesant pour le manager. Le risque s’avèrerait que le supérieur hiérarchique doive se répéter. Il perdrait donc son temps.

 

Contester la mise en cause de sa propre responsabilité lorsqu’on commet des erreurs 

L’insuffisance professionnelle peut conduire les collaborateurs à manquer de reconnaître qu’ils ont tort ou qu’ils ont la responsabilité des erreurs commises. De tels comportements peuvent conduire à un licenciement pour faute grave, d’autant plus préjudiciable pour le salarié qu’il aurait un caractère justifié. 

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Quel que soit l’échelon du salarié, ce dernier se doit donc de faire preuve d’honnêteté en toutes circonstances. La compréhension de son erreur lui permettra de prendre des mesures correctives et d’évoluer « dans le bon sens ». Dans le cas contraire, et bien que l’« erreur est humaine », la probabilité qu’elle se répète est importante.

 

Demander de l’aide quand il est trop tard ou en amont d’un contrôle effectif 

Certains manquements professionnels peuvent être récurrents dans le cadre de votre poste de travail. De tels manquements doivent être communiqués rapidement à vos supérieurs hiérarchiques (N+1, N+2, N+3…). 

Par exemple, il peut s’agir de harcèlement moral ou de harcèlement sexuel de la part d’un manager. Ceci aurait pu conduire à une procédure de licenciement. Mais finalement, cela porte préjudice à la victime présumée. Ceci, en raison de son manque de réactivité (toutefois compréhensible dans certains cas).

 

Se montrer hypocrite et nuire indirectement à l’organisation 

La voie hiérarchique se doit d’être respectée, car cela fait partie de ce qui est coutumier en France. Cependant, il ne faut pas commettre l’erreur de tomber dans le piège de l’excès de zèle. 

Un tel comportement s’avèrerait préjudiciable pour le supérieur hiérarchique. En effet, il ne pourrait pas compter sur l’honnêteté de son collègue. Mais cela serait aussi préjudiciable pour le poste lui-même ainsi que les missions associées. 

La DRH doit s’assurer que la collaboration entre un salarié et son N+1 soit bénéfique pour l’ensemble de l’organisation, de l’administration, de l’institution ou encore de l’entreprise. Un manque de franchise pourrait donc conduire indirectement à de nombreux dysfonctionnements.

 

En conclusion sur le supérieur hiérarchique

Abandon de poste, licenciement pour inaptitude, manquement grave, notification de licenciement économique, démission en raison d’un motif personnel… nous comprenons les vertus des bonnes relations entretenues avec les supérieurs hiérarchiques. Ceci, afin d’évoluer au sein d’une organisation saine et productive, que ce soit sur le plan quantitatif ou sur le plan qualitatif. 

L’autorité hiérarchique est souvent le fruit de l’ancienneté. La subordination n’est possible que pour certaines personnalités plus diplomates que d’autres. Tous les profils ne sont pas aptes à travailler ensemble. C’est précisément la raison pour laquelle la DRH doit analyser les agissements et réactions. Ceci peut se faire au quotidien et lors de l’entretien de recrutement (en amont). 

Les fonctionnaires ainsi que les salariés du secteur public sont tous concernés par le Code du travail. Qu’ils soient de « simples collaborateurs » ou des managers. Les procédures et les exigences en termes de réglementation sont importantes et essentielles à connaitre ; respect de l’entretien préalable au licenciement, licenciement pour motif économique, licenciement sans cause réelle et sérieuse, indemnité compensatrice ou indemnité de licenciement, engagement de la responsabilité pénale, accident du travail… les considérations légales sont nombreuses et destinées à maintenir des rapports hiérarchiques sains et respectueux d’autrui.

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