Management d’équipe : 7 croyances limitantes à éviter
Le management d’équipe devient un outil de développement des individus et de l’entreprise. Ses impacts sont importants, car à travers l’implication des équipes, leur cohésion et le développement des compétences de chaque collaborateur, nous pouvons obtenir une réduction du turnover et de l’absentéisme, plus de productivité, plus de croissance et une meilleure image client et employeur.
Cependant, le management d’équipe nécessite du temps, de l’énergie, des convictions ou encore de l’argent. Les prétextes sont nombreux et nous pouvons très rapidement croire que ce n’est pas rentable ou que cela n’en vaut pas la peine. Ainsi, développons-nous des croyances limitantes qui nous empêchent de manager une équipe pleinement ou de tout simplement mettre en œuvre notre management.
C’est une erreur très importante, car le management d’équipe est le ciment de l’entreprise. En effet, le management permet de lier les individus les uns aux autres pour travailler ensemble. Il est donc essentiel de travailler sur nos croyances limitantes qui nous empêchent de manager. Car au-delà des avantages à manager, il n’est pas concevable que plusieurs individus puissent travailler ensemble sans que des liens soient faits vers la mission, le projet ou encore les objectifs de l’entreprise. Le manager doit manager son équipe au quotidien.
Voici, selon moi, les 7 erreurs qui nous empêchent de manager efficacement et sereinement.
1 – Croire que je n’ai pas le temps
J’ai énormément entendu cette excuse que ce soit au sein de mon ancienne entreprise ou par certaines personnes travaillant dans d’autres entreprises. Ne pas avoir le temps, pour un bon manager, n’est pas un argument valable. En effet, nous avons tous des journées de la même longueur. Pourtant, certains ont le temps de manager et d’autres non.
J’ai moi-même eu ce réflexe. Lorsque je commençais à être manager, mon entreprise décida d’augmenter les occasions de rencontres entre le manager et ses équipes :
Mise en place de réunions mensuelles, hebdomadaires, trimestrielles, annuelles. Nous criions au « manque de temps ». Pourtant nous avons mis en place toutes ces réunions et avons été très surpris. Nous obtenions de très bons résultats en termes de cohésion d’équipe et de productivité. Finalement, le rôle du manager, c’est créer du lien avec ses équipes, définir des objectifs et les moyens de les atteindre.
De plus, investir du temps dans la gestion d’équipe nous a permis de développer les compétences de nos équipes et leur autonomie. C’est un investissement en temps qui nous a rapporté en termes de gains de temps. Il faut donc investir du temps au début, mais par la suite, nous économisons du temps. D’où le cercle vertueux :
- Investissement en temps,
- développement des compétences, de l’autonomie, de la productivité, baisse du turnover et de l’absentéisme, etc.
- Gain de temps.
Il faut donc prendre conscience de l’importance stratégique du manager puis impulser la démarche pour ensuite gagner du temps. Tout comme un investissement financier : je place de l’argent qui me rapporte. Je récupère progressivement ma mise initiale puis je gagne beaucoup plus.
2 – Croire que je n’ai pas d’expérience ou que je suis trop jeune
Le fameux syndrome de l’imposteur ! Il fonctionne parfaitement avec « je suis trop jeune » ou « je n’ai pas d’expérience ». J’aurais pu rajouter : « j’ai moins de compétences » ou encore « je suis trop petit ou trop mince ».
La réalité c’est qu’il y aura toujours quelqu’un de plus expérimenté, de plus compétent, de plus vieux ou de plus grand que nous. La réalité est que nous devenons des managers pour plusieurs raisons. Ce ne sont pas simplement nos compétences techniques qui nous ont fait devenir manager et fait évoluer. C’est aussi nos compétences relationnelles, notre manière de nous exprimer, l’amour du métier, notre attitude ou encore notre motivation. Mais, dans tous ces critères, certains sont naturellement moins développés que d’autres.
Le syndrome de l’imposteur c’est ne regarder que ce qui ne va pas et résumer ce que nous sommes à ce qui ne va pas. Nous pouvons être plus jeunes que nos équipes, mais avoir une solidarité, une énergie et des compétences théoriques plus importantes même si techniquement nous sommes moins bons. Pour autant, ne méritons-nous pas notre place ? Ne pouvons-nous pas jouer notre rôle de manager ? N’obtiendrons-nous pas de la cohésion d’équipe, une bonne stratégie ou encore de la dynamique ?
Alors, pour éviter le syndrome de l’imposteur, débranchez le cerveau et concentrez-vous sur vos forces, car ce sont elles qui participeront au succès de votre équipe.
3 – Croire que je n’ai pas les compétences pour manager
Ce n’est pas une fatalité que de ne pas avoir de compétences pour manager des équipes. Soit vous pouvez être dans le syndrome de l’imposteur et je vous renvoie au point numéro 2, soit c’est un fait avéré, et il suffit d’effectuer une formation en management pour savoir manager.
Toutes les formations en management d’équipe existent. Votre problème a donc une formation qui lui correspond. Et même si ce n’est pas le cas, vous avez des coachs qui pourront individualiser l’accompagnement nécessaire pour développer vos compétences et vous aider à mettre en place un management efficace.
Vous avec le choix entre :
- Des coachings plus chers, mais plus adaptés aux situations que vous vivez,
- des formations physiques de plusieurs heures ou plusieurs jours sur les clés du management,
- en encore des formations en ligne, moins coûteuses, qui évitent les déplacements et qui permettent de vous donner les compétences essentielles en termes de management.
Le plus important c’est d’agir et de se former régulièrement pour développer ses compétences et savoir manager ses équipes efficacement.
4 – Croire que je ne suis pas prêt pour manager
Tout est question de se sentir prêt. Certains sont prêts et se sentent motivés avec l’âme d’un manager. Si vous ne vous en sentez pas l’âme, je peux vous renvoyer au point numéro 3. En effet, développer ses compétences managériales, c’est « s’armer » pour se sentir prêt. En effet, avoir reçu des formations sur les fondamentaux du management nous permet d’avoir un coup d’avance et d’avoir des repères pour savoir comment agir et réagir.
Le développement personnel est un bon point pour développer notre sentiment d’être prêt et d’acquérir les postures de management appropriées. Certaines croyances limitantes peuvent nous faire croire que nous manquons de charisme ou de leadership. Mais souvent, elles sont infondées et nous font croire que nous ne sommes pas prêts et ne pouvons pas réussir dans notre fonction de manager.
Car nous ne sommes réellement jamais prêts à manager et à diriger des équipes. Les situations que nous rencontrons sont toujours différentes de la théorie. Nous devons donc nous y adapter pour bien manager. Même si nous avons reçu « un mode d’emploi », il faudra improviser en fonction de la réalité du terrain pour devenir un manager performant.
5 – Croire que je n’aime pas manager
Nous pouvons aimer plus ou moins certains managements d’équipe, mais ne pas aimer totalement le management nécessite un approfondissement. En effet, manager, c’est créer de la relation entre nous et nos équipes et entre les équipes. C’est une question de relation humaine.
Nous sommes tous faits pour avoir des relations humaines : nous avons tous de la famille, des amis ou des activités qui nous font côtoyer d’autres personnes. Le management au quotidien c’est savoir entretenir de bonnes relations entre les personnes.
C’est donc peut-être le cadre professionnel qui vous dérange ou la manière de faire. Peut-être que les réunions vous ennuient. Mais sachez que nous pouvons adapter notre management d’équipe en fonction de nos modes de fonctionnement. Vous n’aimez pas rencontrer un membre de votre équipe dans un bureau ? Il est tout à fait possible de le faire de manière moins formelle autour d’un café dans un lieu plus sympathique ou moins neutre pour prévenir la démotivation.
Je pense qu’il ne faut pas dire « je n’aime pas manager », mais plutôt chercher à identifier ce qui nous dérange dans le management d’équipe. Ainsi, pourrons-nous travailler sur ces points en développant nos compétences au sein de l’équipe ou en les faisant de manière différente. J’ai toujours aimé faire des entretiens individuels annuels dans un café ou encore passer des messages dans des lieux plus « décontractés ». Prendre du plaisir et manager ne sont pas incompatibles.
Pensez donc à identifier ce que vous aimez pour le poursuivre et ce qui vous gêne pour le changer et retrouver le goût de manager au quotidien.
6 – Croire que je ne suis pas fait pour manager
Cela reviendrait à dire que certains sont faits pour manager et d’autres non. J’ai envie de vous renvoyer aux points 1, 2, 3, 4 et 5. En effet, manager est une question de développement des compétences et des attitudes (dont les croyances limitantes). Si vous avez envie de prendre un poste à responsabilités managériales, d’encadrer une équipe, ne croyez pas que vous n’êtes pas faits pour manager.
Identifiez ce qui vous fait penser ça : vos compétences, vos attitudes, vos croyances, etc., et travaillez sur ces points grâce à des coachings, formations en présentiel ou en ligne ou en transformant vos croyances limitantes en croyances positives. Par exemple, lorsque vous vous levez le matin, dites-vous : « je suis fait pour manager ». Répétez-vous cela pendant plusieurs mois. Vous serez surpris des résultats de la force de l’auto-persuasion de l’être humain.
7 – Croire que je n’ai pas confiance en moi
La confiance en soi renvoie à plusieurs notions. Avoir confiance en soi est une question d’estime de soi. Pour cela, il faut regarder nos points forts et ne jamais les lâcher. En effet, nous sommes tous imparfaits. Nous avons donc des qualités et des points de progrès. Nous avons aussi été capables de faire des choses bien comme d’autres fois les avoir moins bien faites.
Pour commencer à prendre confiance en soi, il faut le décider. Il faut décider de vouloir avoir confiance en soi. Cela change profondément notre attitude, car nous nous mettons en position d’agir et d’avancer. Le risque est de subir et de rester dans cette situation.
Ensuite, il faut se parler comme à un ami. C’est-à-dire qu’il faut porter sur soi un regard bienveillant et encourageant. Encore une fois, l’être humain a les deux facettes : la bonne et la moins bonne. Nous ne sommes ni parfaits ni imparfaits. Et nous devons l’accepter. Rien ne sert d’être trop dur avec soi-même, car des erreurs nous en avons faites, nous en faisons et nous en ferons encore. Cette situation concerne tout le monde. Par contre, avoir la volonté de bien faire est positive. Nous devons regarder en nous ce que nous avons voulu faire de bien.
Enfin, la confiance viendra avec les projets et actions que nous aurons menés pour l’atteinte des objectifs. Attention à ne pas fixer des objectifs trop grands pour ne pas être déçus. Car à résultat égal (par exemple, j’ai gagné 10 euros), nous serons déçus si l’objectif était trop fort (je prévoyais 15 euros) et très heureux si l’objectif était plus adapté (je prévoyais 8 euros). Ainsi, atteindre des objectifs nous donnera-t-il de la confiance. Et si nous échouons, gardons en tête cette belle qualité que nous avons : celle d’agir au quotidien.
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