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Remettre au lendemain : pourquoi agissons-nous ainsi et comment lutter ?

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Repousser au lendemain, reporter au lendemain, remettre à demain, reporter à demain, avoir la flemme, ne rien faire, attendre le dernier moment, être toujours en retard… la procrastination est un fléau ! Distractions, abandon de certaines tâches ou encore échec à commencer quelque chose, la tendance à la procrastination dans le fait de remettre au lendemain est une mauvaise habitude de vie. 

Ainsi, de nombreuses personnes attendent le dernier moment, ne jurent que par la gratification instantanée, et font des efforts surhumains pour lutter contre la paresse… en vain ! 

Il émerge un fort sentiment de culpabilité, des émotions négatives, un report qui devient pathologique, le suivi accentué de son impulsivité, la dévalorisation de soi, éventuellement la phobie administrative et la remise à plus tard de la déclaration d’impôt, et le cercle vicieux irréaliste qui est en marche.

Comment arrêter de procrastiner (définitivement) ?

Vaincre la procrastination, c’est commencer par la comprendre. Quelle est sa définition ? Le fait de « remettre systématiquement au lendemain des actions » est le propre de la procrastination.

Ainsi, celui qui est toujours en retard, appelé procrastinateur, n’arrive pas à passer à l’action. Oui, mais alors pourquoi est-on sujet à la procrastination ?

Remettre au lendemain : pourquoi agissons-nous ainsi et comment lutter ?

 

Pourquoi procrastine-t-on ? 

Remettre au lendemain est récurrent pour certains, pathologique pour d’autres, et les raisons inhérentes à la procrastination sont multiples. Déterminer la raison de votre tendance à remettre au lendemain, c’est déjà parvenir à trouver l’origine de vos maux.

 

1. Le manque d’intérêt, cause majeure de la procrastination

Il est courant de remettre au lendemain une tâche qui n’a aucun intérêt pour nous. 

C’est particulièrement le cas des étudiants, qui attendent souvent la dernière minute pour réaliser des devoirs qui ne les inspirent pas, mais qui rechignent à se trouver des excuses dès lors que le sujet abordé les fascine. Attendre la dernière minute est courant lorsque la tâche à réaliser nous « indispose ». 

Nous savons que nous allons être sujets à l’ennui. Et pour pallier cela, la solution est de procrastiner ! 

C’est particulièrement le cas de certains chefs d’entreprise par exemple, qui détestent faire leur comptabilité. Ces personnalités attendent souvent la dernière minute. Pourquoi ? Un entrepreneur est le plus souvent un visionnaire, un créatif, qui pense à la stratégie de son entreprise et dont la vision est globale. Facile donc, de se figurer à quel point ce type de personnalité cède à la peur de l’ennui en faisant appel à la procrastination ! 

Quelle solution est idéale dans un tel cas de figure ? 

Déléguez, bien sûr (si cela est possible…) ou faites ce que vous avez à faire sans réfléchir. Le tout, en tentant de contrôler vos pensées négatives.

 

2. Remettre à demain en raison du manque d’énergie

Burn-out, charge émotionnelle importante ou encore fatigue chronique sont autant de (bonnes) raisons de procrastiner. Cela engendre de la fatigue, un manque d’énergie qui conduit à la procrastination. 

Dès lors que vos journées sont demandeuses en termes d’énergie (physique et/ou intellectuelle), il est possible que vous éprouviez des difficultés à vous astreindre à certaines tâches. Vous allez alors préférer les reporter.

C’est particulièrement le cas des séances de sport, ou encore de certaines activités intellectuelles (apprendre une langue, écrire un manuscrit, composer, lire un livre complexe). 

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Vous pouvez également procrastiner dans le cas de vos projets personnels. Il peut s’agir de ceux qui sont connexes à votre vie professionnelle et arrivent au second plan. 

La fatigue réduit à peau de chagrin notre volonté et nous conduit naturellement vers la procrastination. 

Il est donc nécessaire de prêter attention à notre hygiène de vie, à respecter nos temps de sommeil, et planifier les tâches que nous devons réaliser lorsque votre niveau d’énergie est à son maximum !

 

3. La procrastination en raison de l’incertitude nous amène à remettre au lendemain

« Décider, c’est renoncer ». Et pour certains, renoncer à certains champs de possibilités est d’une difficulté inouïe (encore faut-il en avoir conscience). 

Vous avez un objectif, mais avez du mal à prioriser, à savoir par où commencer, êtes incertains de l’issue… Aucune situation n’est aussi « idéale » pour être sujette à la procrastination. 

Il peut s’agir de vos emails, de vos déclarations fiscales, des réponses à donner à vos clients ou au contraire de la prospection commerciale. Procrastiner, c’est faire perdurer votre état d’incertitude. Que répondre à vos courriels ? Comment calculer vos revenus ? Quelle offre proposer à vos clients ? Comment les aborder ? Autant de questions auxquelles vous n’avez pas la réponse et qui alimentent votre tendance à la procrastination. 

Résultat : vous procrastinez.  

Il est donc nécessaire de prendre une décision, quitte à se tromper, et non rester dans une situation où l’indécision paralyse nos activités.

 

4. Procrastiner pour ne pas affronter la difficulté

Cela fait bientôt 2 ans que je dois commencer à prendre des cours de salsa, mais je n’y parviens pas. Quel est mon frein qui m’encourage à procrastiner ? La peur de la difficulté, bien sûr ! 

Intimidé face à l’ampleur de la tâche, je recule, je ne me sens pas capable. Je renonce : « tant pis, ce sera pour une autre fois ». 

C’est particulièrement le cas des personnes qui souhaitent se lancer dans l’entrepreneuriat en raison d’un projet qui leur tient à cœur, et qui renoncent à chaque occasion. 

Très souvent, la stratégie est pernicieuse, car ces dernières se trouvent des excuses pour justifier leur procrastination. « Ce n’est pas le bon moment, ce n’est pas le bon marché, je n’ai pas le temps, je n’ai pas d’argent, etc. ». 

Pour cela, il est nécessaire d’être un minimum honnête, et surtout envers soi-même. Oui, vous pouvez réaliser l’objet de vos envies et prendre des actions là, tout de suite, maintenant et tendre aujourd’hui vers l’accomplissement du projet auquel vous pensez depuis trop longtemps. 

La difficulté (et la peur de la difficulté) est donc à repérer lorsque vous procrastinez.

 

5. La volonté & le manque de motivation nous poussent à remettre au lendemain

Le manque de motivation peut être l’une des raisons qui vous poussent à procrastiner. 

Cependant, il se pourrait que le manque de volonté soit en réalité le propre d’objectifs mal définis. Il faut alors trouver le moyen d’avoir de la volonté.

Les personnes qui manquent de motivation et préfèrent procrastiner plutôt que de passer à l’action sont qualifiées de paresseuses, mais elles sont en réalité peu intéressées par ce qu’elles font. Qu’il s’agisse d’un écolier, d’un étudiant ou d’un collaborateur, le paresseux est peut-être passionné par ce qui l’anime une fois passée la porte de son domicile. 

Le manque de motivation est alors corrélé à un manque d’intérêt. 

Ces personnes procrastinent, et la raison de cette inaction est l’absence de motivation, en raison du manque d’intérêt. Pour elles, impossible d’agir si elles ne sont pas inspirées par ce qu’elles doivent faire.  

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Il s’agit le plus souvent d’individus intuitifs et incapables de fonctionner de manière trop pragmatique. La procrastination est difficilement « curable » dans de tels cas de figure. Seul un changement de cap pourrait permettre de faire tomber l’inaction. 

Le manque de motivation est donc un facteur majeur entraînant la procrastination. Mais il est intéressant en ce qu’il conduira à terme les concernés à changer de vision.

 

6. Procrastination, perfectionnisme et peur de l’échec 

La procrastination est également la conséquence de la peur de l’échec et du perfectionnisme.

Il se peut que votre volonté de vouloir trop bien faire (être perfectionniste) vous décourage d’agir. 

Également, les personnes sujettes à un manque de confiance en soi et/ou estime de soi ont une forte tendance à l’inaction, car elles ont peur de l’échec. Pourquoi y arriverais-je si je suis aussi nul ? 

Ces deux facteurs sont corrélés, car ils requièrent de faire un travail sur soi, auprès d’un psychologue ou de coachs spécialisés dans le besoin de contrôle ou le manque de confiance en soi. Ces spécialistes aident à arrêter de repousser au lendemain.  

La procrastination n’est donc pas le propre de la paresse. Elle est liée à des facteurs propres à notre vie personnelle comme le manque d’énergie, l’ennui, la difficulté à se décider, la complexité, et le manque de motivation.

 

Les stratégies pour cesser de remettre au lendemain 

Déprime, anxiété, fainéantise, tâche rébarbative ou tâche ennuyeuse, inconfort… les raisons conscientes, inconscientes ou subconscientes sont nombreuses pour remettre au plus tard. Heureusement, il existe des stratégies pour combattre la procrastination.

 

1. Écoutez votre ressenti pour ne pas remettre au lendemain

Comment vous sentez-vous ? Fatigué ? Alors, reposez-vous ! Énervé ? Prenez le temps de vous détendre ! Vous n’aimez pas ce que vous devez faire ? Comment pouvez-vous rendre cette tâche plus intéressante ?

En écoutant ce que nous ressentons, nous pourrons identifier ce qui ne va pas. Conscientiser le problème, c’est pouvoir agir dessus en trouvant des solutions.

 

2. Clarifiez et précisez vos objectifs

Vous procrastinez, mais cela est normal si vos objectifs ne sont pas réalistes. En une journée, comment pouvez-vous espérer convaincre 10 clients, réaliser 4 présentations ou encore écrire 10 articles ? Un objectif trop ambitieux conduit au découragement, à la fatigue et donc… à la procrastination ! Revoyez à la baisse vos buts, et soyez bienveillant à votre égard.

 

3. Priorisez vos actions

Définissez une liste des choses à faire. Vous pouvez noter ce que vous avez à faire au fur et à mesure. Noter, c’est se décharger, se rappeler, et éventuellement s’engager (par écrit). Vous pourrez ainsi retrouver au même endroit toutes vos tâches. Priorisez-les pour vous assurer d’être efficace et de clairement avancer sur ce qui est important pour vous.

 

4. Avalez le crapaud en premier pour ne pas remettre au lendemain

Vous verrez qu’en indiquant en priorité sur votre liste de tâches à faire LA tâche pour laquelle vous avez le plus d’aversion, vous pourrez accomplir des merveilles ! Cela vous permettra d’être entraîné « vers le haut » pour le reste de la journée, car le plus dur n’est pas à venir, mais bien derrière vous.

 

5. Définissez vos routines matinales et routines en général

Vous pouvez boire du thé lorsque vous travaillez ou mettre un réveil toutes les heures (Pomodoro) pour vous dégourdir les jambes… peu importe ! Avoir des routines permet de suivre un rythme de croisière et d’être serein dans son travail, et donc d’éviter de procrastiner.

 

6. Donner de l’attention à votre concentration pour ne pas remettre au lendemain

Il est tout à fait normal de se distraire et de céder à la distraction de temps en temps, mais lorsque vous travaillez, éloignez votre téléphone, éloignez vos mails, éloignez les interruptions, et installez-vous confortablement dans une bulle de productivité !

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La lutte contre la procrastination & ses avantages

Repousser au lendemain empêche de mener à bien les projets qui vous tiennent à cœur. Et les avantages sont non négligeables, car lutter contre la procrastination, c’est tout simplement se donner l’opportunité de réaliser ses rêves ! 

Avoir de bonnes résolutions et perdre les mauvaises habitudes inhérentes à la procrastination permettent de sortir de sa zone de confort, de cesser la stratégie de l’évitement, d’arrêter de ressentir de la culpabilité, d’être productif, de respecter vos échéances sans angoisse et d’avoir un état d’esprit de battant, dicté par ses objectifs. 

Adopter de nouvelles habitudes est un long chemin à parcourir. Cela requiert une bonne connaissance de soi (pour palier au souci de perfection), une bonne confiance en moi (peur de l’échec), d’arrêter de tergiverser (indécision), de faire face à l’inertie (manque de motivation), de se reposer (fatigue), d’être réaliste quant à l’objectif fixé ou encore de suivre une psychothérapie pour perdre les mauvaises habitudes. 

Une bonne gestion du temps est également indispensable afin de cesser de remettre à plus tard (oui, demain dans la journée) et de motiver l’individu dans sa lutte contre la procrastination et dans le respect de l’échéance qu’il s’est fixé.


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