Réussir Son Management

Des outils et des pensées pour impulser la réussite collective et être plus efficace

Réussir Son Management

Fédérer une équipe en 4 étapes

N'hésitez pas à partager cet article :

Savoir fédérer une équipe fait partie des enjeux du manager. En effet, le manager comprend rapidement que son équipe est constituée de nombreux individus, mais qu’ils sont moins performants lorsqu’ils travaillent chacun dans leur coin que lorsqu’ils produisent un travail en équipe. Souder une équipe, à savoir créer une cohésion d’équipe, est essentiel pour atteindre des objectifs exigeants et être pleinement performant.

J’entends souvent « Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin ». Je suis pleinement d’accord avec la deuxième partie de la phrase. En effet, à plusieurs, nous pouvons mettre en commun toutes nos compétences. Ainsi, nous pouvons relever des challenges et résoudre des problématiques plus compliquées et complexes grâce à l’apport de chacun. Nous pourrons donc aller plus loin.

Par contre, je ne suis pas convaincu par le fait que « seul on va plus vite ». Vraiment ? Admettons que je veuille devenir un excellent vendeur de voitures. Lorsque quelqu’un m’apprend à vendre une voiture, je gagne du temps. Mon expérience m’apprendra la même chose, mais je mettrai plusieurs années à bien maîtriser tous les tenants et aboutissants. Par contre, si je m’entoure d’experts de la vente et qu’ils me transmettent leur savoir, alors j’irai beaucoup plus vite dans mon apprentissage.

Ainsi, je suis convaincu qu’en équipe, « nous allons plus vite et plus loin », d’où l’importance de fédérer une équipe. Si nous arrivons à souder une équipe, nous obtiendrons une belle cohésion d’équipe et le travail deviendra plus facile. Nous pourrons alors monter notre niveau d’exigence et obtenir de bien meilleurs résultats.

Voici, selon moi, les 4 étapes majeures qui vont nous permettre de fédérer nos équipes.

Fédérer une équipe en 4 étapes, souder une équipe

 

1 – Les fondamentaux pour fédérer une équipe

Pour fédérer une équipe, je pense que nous devons mettre en œuvre les fondamentaux de la cohésion d’équipe. En effet, certains aspects sont des incontournables du travail en équipe. Pourtant, parce qu’ils ne sont pas les plus évidents à mettre en œuvre, nous pouvons passer à côté. Pour souder une équipe, il est essentiel de bien communiquer, de mettre en œuvre des moments d’échange ou encore de gérer les conflits.

 

La communication

Lorsque nous cherchons à souder une équipe, nous ne pouvons pas communiquer comme bon nous semble. Il en est de même pour chaque individu faisant partie de l’équipe. Certes, nous avons beaucoup d’échanges au quotidien. La plupart du temps, nous sommes donc dans une communication très spontanée. C’est tout à fait normal dans un travail d’équipe.

Cependant, nous remarquons que chacun à sa propre sensibilité. Ainsi, certaines fois, nous pouvons constater que nous avons vexé, énervé ou attristé la personne qui est en face de nous. En effet, même si les mots que nous avons prononcés nous semblent doux, corrects, respectueux ou encore tout à fait adaptés, l’autre peut les interpréter totalement différemment.

Chacun a une histoire qui peut resurgir en fonction de nos mots ou de nos intonations. À nous d’en prendre conscience. Ainsi, même si une importante partie de notre communication va être spontanée, nous devrons être vigilants aux signaux que nous envoie l’autre. En effet, nous devrons peut-être reformuler pour mieux nous faire comprendre. Nous devrons aussi faire très attention à notre communication lors de sujets sensibles.

 

Le protocole de Communication Non Violente

Pour cela, il existe un protocole très utile, qui va nous servir ainsi qu’à nos collaborateurs et à la cohésion d’équipe. Lorsque nous avons un doute et que nous souhaitons reformuler ou lorsque le sujet mérite une communication particulière, le Protocole de Communication Non Violente nous sera d’une grande aide.

Pour nous exprimer au mieux, nous devrons respecter les 4 étapes du protocole :

  1. Relater les faits, à savoir le sujet dont nous parlons
  2. Exprimer notre ressenti pour que les personnes comprennent comment nous avons vécu la situation
  3. Nous devons faire part de notre besoin pour que l’autre nous comprenne mieux
  4. Enfin, nous devons faire une demande claire pour que l’autre sache ce que nous attendons de lui

Enfin, lorsque nous nous serons exprimés, nous pourrons demander à l’autre s’il a bien compris et s’il est d’accord. Il peut nous répondre en utilisant à son tour le protocole. Fédérer une équipe c’est lui donner les moyens de bien communiquer. Le manager et tous les collaborateurs devraient donc être formés à cette manière de s’exprimer pour faciliter les échanges.

 

Moments d’échange pour fédérer une équipe

Outre la manière de communiquer, il faudra mettre en œuvre des moments d’échange. Ceux-ci devront être formels et informels. En effet, pour fédérer une équipe, il faudra s’assurer de fluidifier au maximum la communication. Il ne s’agit donc pas uniquement de la manière de communiquer, mais aussi de garantir de nombreux moments d’échange.

Les moments formels regroupent toutes les réunions, briefings ou rencontres régulières collectives et individuelles planifiées. Les moments d’échange informels sont les rencontres autour de la machine à café, un restaurant le midi ou une sortie en équipe le soir.

Chaque type de rencontre à ses avantages. Les rencontres formelles et régulières permettent de préparer les sujets à évoquer et de s’assurer une communication régulière. Les rencontres informelles permettent de soulever des sujets spontanément et parfois même plus facilement. Cela peut aussi être l’occasion de parler de sujets extra professionnels qui permettront à chacun de mieux se comprendre et de mieux se connaitre.

Il ne faudra pas oublier d’écouter. En effet, l’idée n’est pas que certains monopolisent le temps de parole, encore moins le manager. En effet, pour bien comprendre il faut savoir se taire et tourner toute son attention vers l’autre pour réellement recevoir et comprendre ce qu’il nous exprime.

 

L’intelligence émotionnelle 

Enfin, l’intelligence émotionnelle est aussi à notre service dans ce genre de situation. Comprendre les ressentis de chacun, c’est comprendre comment ils vivent les situations qu’ils évoquent. Nous pourrons donc ajuster au mieux notre réaction. Ainsi, il existe 4 grandes émotions d’où découlent toutes les autres :

  • Si nous sentons de la peur, c’est que l’autre vit un danger. Quel est le danger ?
  • Lorsque l’autre est en colère, c’est que ses valeurs sont bafouées ou qu’il ne se sent pas respecté. Quelle situation l’a mis en colère ?
  • La tristesse est le signe d’un manque. Comment cherche-t-il à combler ou à dépasser ce manque ?
  • La joie est la satisfaction d’un besoin. Quel besoin est important pour lui ?

 

La gestion des conflits pour fédérer une équipe

Le dernier point fondamental, selon moi, pour fédérer une équipe est de s’assurer d’une bonne gestion des conflits. En effet, des conflits latents ou visibles, s’ils ne sont pas gérés, peuvent faire exploser la cohésion d’équipe. Des sous-groupes pourraient naitre et nuire au bon travail en équipe.

Les personnes qui ont lu cet article ont aussi lu :  Le management par objectifs (MBO) : comment le mettre en œuvre ?

La gestion des conflits est souvent très difficile à vivre émotionnellement. En effet, nous ne sommes pas forcément à l’aise lorsqu’un conflit éclate ou a éclaté. Il y a, selon moi, 3 étapes pour bien gérer un conflit  :

 

Première étape

La première étape est de prévenir les conflits pour souder une équipe. Pour cela, tout ce que nous venons de voir avant est essentiel. Les conflits, même s’ils peuvent porter sur les idées et les personnes sont en réalité liées à un défaut de communication, de compréhension et de lien avec l’autre.

Par exemple, nous pouvons ne pas être d’accord sans rentrer en conflit. Pourquoi ? Parce que je comprends l’autre et sa vision et parce qu’il me l’a exprimé correctement et respectueusement. Pour autant, j’ai le droit de ne pas être d’accord.

Nous pouvons aussi organiser régulièrement des réunions. Elles sont planifiées et régulières. Chacun sait qu’il peut s’y exprimer sans crainte sur ses difficultés ou sur des sujets sensibles. Ces réunions permettent de désamorcer des tensions naissantes très rapidement afin d’éviter que des conflits n’éclatent.

 

Deuxième étape 

Ensuite, il faut gérer le conflit pour garder une cohésion d’équipe. Pour cela, il y a 2 points. Le premier est de s’assurer dès aujourd’hui d’avoir un processus de gestion des conflits en place lorsqu’un conflit éclate. En d’autres termes, que dois-je faire si je rentre en conflit ? Que dois-je faire lorsque deux ou plusieurs collaborateurs sont en conflit ? Cela peut être, par exemple :

  • Je stoppe les échanges et je conviens d’un rendez-vous pour rencontrer mes collaborateurs individuellement
  • Lors de ce rendez-vous, j’écoute et je note tous les points évoqués par chacun
  • Je profite de cette rencontre pour aider mon collaborateur à exprimer clairement ses idées (notamment avec la CNV)
  • J’organise une réunion entre les 2 protagonistes pour qu’ils puissent exposer leurs idées (CNV !)

Ensuite, nous devrons prendre une décision. La méthode Thomas-Kilmann nous aide sur ce sujet :

  • Une personne prend l’ascendant et décide
  • Une personne laisse tomber et laisse l’autre décider
  • Les deux personnes laissent tomber
  • Nous recherchons un compromis (50% / 50%)
  • Nous cherchons à satisfaire 100% des besoins de chacun : la collaboration

 

Troisième étape 

Enfin, dernière étape de la gestion des conflits : s’assurer que tout est bien rentré dans l’ordre. Pour nous assurer que tout va bien, nous rencontrerons régulièrement les protagonistes. Nous poursuivrons aussi la première étape : une bonne communication et des rencontres régulières. Il est important de ne pas sous-estimer cette 3ème étape. Ce n’est pas parce que nous avons géré le conflit qu’il ne reviendra pas. Il faut rester vigilant et ne pas hésiter à revenir dessus en cas de besoin. Ainsi, nous nous assurerons de bien souder une équipe pour un travail d’équipe efficace.

 

2 – Créer du lien pour fédérer une équipe

Pour fédérer une équipe et donc passer de l’individualité au collectif, il va falloir créer du lien entre les individus. À l’image d’une toile d’araignée, plus il y aura de fils et plus ils seront entremêlés, plus la toile sera solide. Il en sera de même pour la cohésion d’équipe. Pour souder une équipe, je pense qu’il est nécessaire de mettre en œuvre les 4 actions suivantes.

 

Souvenirs en commun

Les souvenirs en commun permettent de créer des fils et de les entremêler. En effet, parce que nous avons des souvenirs en commun, nous avons créé une histoire commune. Pour preuve, nous voyons un lien lorsque les personnes se retrouvent et parlent par exemple, de leurs dernières vacances ensemble, ou du dernier projet partagé.

Les souvenirs en commun, au-delà des faits, sont aussi un ressenti commun. Nous avons vécu un moment de joie, de peur, de colère ou encore de tristesse. Peu importe l’émotion, c’est le fait d’avoir partagé la même émotion qui rapproche. En effet, nous n’avons pas le même corps, nous sommes différents, mais nous avons eu la même émotion. Nous nous sommes donc mieux compris et rapprochés. C’est toute la force de l’intelligence émotionnelle.

Il n’est donc pas surprenant que pour souder une équipe, les managers organisent et prennent contact avec des organismes de team building. Toute l’idée est de vivre des événements qui permettront de rapprocher les équipes et d’apprendre à mieux se connaitre.

 

Objectifs et visions en commun

Outre les souvenirs en commun, un futur en commun est aussi très important pour fédérer les équipes. Les objectifs à court et moyen terme, mais aussi la vision que se donne le groupe, c’est-à-dire l’objectif à long terme, sont essentiels.

Ainsi, la direction que prendra le groupe sera commune et permettra de souder une équipe. Comme nous le verrons un peu plus tard dans cet article, toute l’idée va être de faire participer les équipes à l’élaboration de ces objectifs et de cette vision.

Des débats qu’il pourra y avoir ressortiront la perception et les envies de chacun. Chaque membre de l’équipe pourra donc s’exprimer et se faire faire comprendre. Chacun pourra donc en apprendre beaucoup sur l’autre.

Mais le plus intéressant, c’est qu’il sera question de se mettre d’accord sur une direction commune à donner. Chacun devra donc mettre de l’eau dans son vin pour certaines idées et en défendre d’autres, car elles lui semblent importantes. C’est un excellent exercice pour que les personnes se comprennent mieux et créent du lien. Car toute la démarche est de finir par se mettre d’accord et d’avancer ensemble.

 

Valeurs communes

Pour que les souvenirs en commun restent positifs, tout comme les objectifs et la vision, il faudra savoir mettre des règles aux bonnes relations entre les personnes. Toutes les règles que nous pouvons mettre en œuvre découlent des valeurs du groupe. Il faudra donc définir et faire vivre des valeurs communes.

À l’image des objectifs et de la vision, l’idéal va être de faire participer le groupe sur les valeurs à mettre en œuvre. Ainsi, chacun en sera convaincu et s’appliquera donc à bien les mettre en pratique.

Rich Teerlink, l’ancien président de Harley Davidson nous livre dans le reportage « Le bonheur au travail » diffusé sur Arte, les différents concepts ou valeurs retenus par ses employés. N’oublions pas que l’entreprise Harley Davidson a connu une période de crise très importante. Elle a dû innover, notamment sur le plan du management pour s’en sortir. Cette entreprise a fait confiance à ses salariés et aujourd’hui elle est une entreprise pérenne. Elle est considérée comme une entreprise libérée.

Les 5 concepts et valeurs retenus sont :

  • Disons la vérité
  • Soyons justes
  • Tenons nos promesses
  • Respectons chacun
  • Encourageons la curiosité individuelle

Les employés les ont décidés eux-mêmes et les ont fait vivre au quotidien ce qui est un excellent moyen pour fédérer une équipe.

 

Exemplarité du leader pour fédérer une équipe

Enfin, que ce soit dans une entreprise « classique » ou « libérée », il y a toujours un manager ou un leader. Il sera essentiel qu’il véhicule les valeurs communes à travers son attitude. Il devra aussi rester concentré sur les objectifs et la vision en commun. Enfin, il devra partager des souvenirs avec ses équipes. Ce sont des actions qui permettent de souder une équipe.

Les personnes qui ont lu cet article ont aussi lu :  Collaboration au travail : 12 stratégies pour une équipe performante

Le manager est là pour donner vie à tout ceci et être un cadre de référence. Même si les employés sont impliqués dans la démarche, le manager reste le garant du bon déroulement. « Dire ce que l’on fait et faire ce que l’on dit » est surement une des devises les plus importantes.

 

3 – Maintenir la confiance

Une fois les fondamentaux et le lien créés entre les personnes, il ne faut pas sous-estimer l’importance de maintenir la relation de confiance entre ces personnes. Il ne s’agit pas seulement d’investir du temps et de l’énergie pour fédérer une équipe, il faut aussi l’entretenir au quotidien. Planter une graine et faire pousser une plante est une chose. S’assurer qu’elle s’épanouisse au quotidien en est une autre. Selon moi, il y a 5 points à verrouiller pour s’assurer de maintenir la confiance et fédérer une équipe dans la continuité.

 

Tenir ses engagements

Le premier aspect est de tenir ses engagements. En effet, si nous souhaitons souder une équipe et maintenir cette cohésion au fil du temps, les personnes vont devoir tenir leurs engagements. D’ailleurs, c’est tout le principe des entreprises libérées.

En effet, chaque personne ne rend plus compte simplement auprès de son manager, mais aussi directement auprès de ses collègues. L’attitude est donc différente et surtout extrêmement responsabilisant. Nous pourrions toujours trouver une excuse auprès de notre supérieur, car il n’est pas toujours présent avec nous. Par contre, nos collègues voient ce que nous faisons. Nos actions et la tenue de nos engagements les impactent directement.

C’est d’ailleurs parce que chacun tient ses engagements que chacun est amené à tenir ses engagements. En effet, chaque personne incite les autres à en faire de même. La cohésion reste donc en place et se maintient par elle-même.

 

Garder la confidentialité

Pour préserver de bonnes relations de confiance, la confidentialité a aussi son rôle à jouer. Nous parlons souvent de jouer la carte de la transparence, mais nous devons y faire attention.

En effet, les interactions entre les personnes sont plus nombreuses lorsque nous cherchons à fédérer une équipe ou à la stabiliser. Ainsi, les collègues vont surement se livrer sur des points de leur personnalité ou de leurs problèmes personnels. Ainsi, nous pourrions apprendre des informations sensibles. Maintenir la confiance, c’est savoir garder pour soi les ressentis et les confidences de nos collègues.

En tant que manager, les équipes peuvent aussi se confier à nous. Il sera important de le garder pour nous. Si un employé veut le partager aux autres, il en est de sa responsabilité. Si besoin, nous pouvons l’aider, mais il est libre de décider comme il le souhaite.

Attention surtout à ne pas faire de l’individuel en collectif, à savoir corriger l’attitude ou le travail d’une personne devant ses collègues. Là encore, il faut savoir faire preuve de confidentialité grâce à une réunion en tête à tête.

 

S’intéresser sincèrement à l’autre

Continuer à souder une équipe, c’est aussi avoir des liens sincères entre les personnes. L’idée n’est pas de simplement discuter avec les personnes ou de chercher uniquement son propre intérêt. En effet, notre interlocuteur finirait par s’en rendre compte. Nous avons tous déjà dit : « il ne pense qu’à lui, c’est insupportable ».

Notre colère vient du fait que nous avons le sentiment que lorsque nous nous sommes confiés à quelqu’un, il était en réalité indifférent. Nous sommes en colère, car nous ne nous sommes pas sentis respectés.

Si les personnes ne s’intéressent pas sincèrement les unes envers les autres, le risque est que les liens finissent par s’écrouler à l’image d’un château de cartes.

 

Reconnaître ses torts et les assumer

Cependant, chacun peut commettre des impairs et se tromper ou ne pas tenir ses engagements. En soi, c’est tout à fait normal. Même en étant très vigilants, nous allons commettre des maladresses. Fédérer une équipe, c’est aussi construire avec des erreurs.

Pour cela, il n’y a rien de plus simple, en théorie. Il suffit de reconnaître ses torts envers la ou les personnes concernées. Mais bien évidemment, c’est bien plus compliqué dans la pratique. Il s’agira de savoir surpasser son égo et sa fierté pour finir par montrer, simplement, sa capacité à s’excuser et à reconnaître ses torts.

Mais n’oublions pas, la force vient de sa capacité à reconnaître ses torts et ses limites plutôt qu’à croire que nous sommes un Être parfait et au-dessus des autres.

 

Donner de la reconnaissance et du feedback

Enfin, fédérer une équipe sur la durée et donc maintenir les liens et la confiance en place, c’est aussi savoir communiquer sur ce qui convient et sur ce qui ne convient pas. Il faut donc être capable de dire ce qui va ou ce qui ne va pas.

Savoir exprimer un feedback, que l’on soit manager ou employé, devient une compétence requise pour que les liens restent sincères et puissent grandir sereinement. Le feedback joue un rôle important. Il permet de mettre en avant ce qui peut être amélioré. Une action ou attitude n’était pas pleinement adaptée. Il faut donc l’améliorer pour maintenir les bonnes relations et un travail de qualité. Dans ce cas, n’oublions pas, comme nous l’avons vu, d’utiliser le Protocole de Communication Non Violente.

Le feedback permet aussi d’exprimer ce qui a été bien fait. Nous sommes donc plus sur une notion de reconnaissance au travail. Cet aspect est aussi très important. Lorsque quelqu’un prend conscience que ce qu’il a fait est une bonne chose, non seulement il est flatté et garde donc sa motivation, mais en plus, il sait qu’il doit continuer à faire de cette manière.

Ainsi, les bonnes relations sont incitées à être maintenues et les mauvais comportements sont corrigés. Nous pourrons ainsi continuer à souder une équipe.

 

4 – Le management pour fédérer une équipe

Le management, à savoir l’attitude et les outils que va utiliser le manager, a toute son importance. En effet, si nous souhaitons fédérer une équipe, le manager doit s’y prendre d’une certaine manière. Il y a 4 grands types de management, nous allons voir ce que chacun peut apporter pour souder une équipe.

 

Le participatif

Le management participatif sera une des clés pour fédérer une équipe. En effet, il vise à faire participer chaque individu lors d’une prise de décision ou pour définir le plan d’action afin d’atteindre les objectifs. Comme nous l’avons vu, il peut aussi être très utile pour définir les valeurs communes au groupe ou encore la vision.

L’avantage du management participatif est qu’il permet à chacun de s’exprimer et de maximiser les chances de trouver des solutions ou des objectifs validés par l’ensemble de l’équipe. Ainsi, tout le monde ira dans le même sens et sera d’accord pour prendre cette direction et ce chemin. La co-construction présente dans ce type de management permettra de bien fédérer une équipe.

Les personnes qui ont lu cet article ont aussi lu :  Qu’est-ce que le management fonctionnel pour les entreprises ?

Certaines fois, il peut y avoir des conflits. En effet, lorsque les personnes s’expriment, elles peuvent être en désaccord. Mais le conflit ne fait qu’ouvrir de meilleures perspectives. L’important n’est pas de l’empêcher, mais de bien le gérer, comme nous l’avons abordé un peu plus haut.

 

Donner du sens

Ensuite, il ne faudra pas oublier de donner du sens à tout le monde. Chacun devra bien comprendre le contexte et les enjeux. En effet, les divergences de point de vue qui peuvent nuire à l’action de fédérer une équipe peuvent provenir d’une vision différente de chacun. En soi, c’est une bonne chose, excepté si ces différences de vision proviennent d’un manque d’information ou d’un défaut de compréhension. Il faudra donc faire circuler un maximum d’information possible.

De plus, tout le monde devra avoir du sens. Il n’est pas question d’en donner à certains et pas à d’autres. Certes, suivant nos domaines d’activité et nos équipes, nous ne pouvons peut-être pas tout dire à tout le monde, mais nous devons tout de même faire extrêmement attention à ne laisser personne sur la touche. Si nous n’incluons pas certaines personnes dans la diffusion d’information, elles se sentiront à l’écart du groupe. Il sera donc difficile de souder une équipe de cette manière.

 

Déléguer

Ainsi, les équipes auront décidé au maximum des possibilités grâce au management participatif. Elles auront aussi un maximum de sens pour comprendre le contexte et les enjeux. Elles auront donc compris pourquoi et comment il faut faire (management donneur de sens) et auront envie de faire (management participatif). Désormais, il faudra donc déléguer et donc laisser faire les équipes.

Cette étape est très importante, car elle permet de mettre les équipes en situation réelle. Elles doivent pouvoir concrètement se comporter en équipe pour exister. Le manager devra donc laisser-faire et lâcher-prise. Son rôle sera d’observer, d’un peu plus loin, pour s’assurer que les équipes ont tous les moyens d’atteindre les objectifs fixés.

Le manager devra aussi accepter que ses équipes fassent des erreurs. C’est très important pour fédérer une équipe. En effet, face à une erreur, l’équipe doit savoir en prendre conscience, mais aussi y faire face pour corriger leurs actions. Il n’est pas rare de sortir grandi de ce type de situation. Elles permettent de se dire les choses (CNV), de prendre ses responsabilités et son autonomie. Qu’une équipe corrige elle-même une situation où elle a fait des erreurs lui donnera de la confiance, de nouvelles compétences et une meilleure expérience. Souder une équipe se fait aussi dans les moins bons moments.

 

Le management directif, à utiliser avec parcimonie pour fédérer une équipe

Le management directif est présent lorsque le manager dicte ce qu’il faut faire. Il peut être utilisé ponctuellement. Il a le mérite, certaines fois, de rassurer les équipes ou de débloquer les situations. Cependant, il n’incite pas à responsabiliser et à rendre autonome les équipes. De plus, nous pourrions croire que l’équipe existe, mais si le manager n’ordonne plus, l’équipe n’avance plus. En effet, dans ce cas de figure, l’existence de l’équipe dépend du manager. La trop forte présence du manager cache le manque de consistance de l’équipe ou l’empêche de se développer.

Cependant, ce management peut rassurer en cas de conflit. Le manager décide ce qui peut permettre aux individus d’arrêter de se déchirer. De plus, lorsque les équipes sont en plein doute depuis trop longtemps, le manager peut les aiguiller et leur apporter sa vision pour avancer.

Mais cela ne doit être que temporaire sous peine que les équipes s’y habituent. Si nous voulons fédérer, nous devons créer une équipe. Si une seule personne décide, alors il ne peut pas y avoir d’équipe.

 

Mettre en dynamique collectivement

Enfin, pour fédérer une équipe, il sera important de mettre en œuvre une mise en dynamique collective. À l’image du management participatif que nous venons de voir, plus la mise en dynamique sera partagée et participative, plus nous pourrons souder une équipe. Le manager sera l’animateur du passage à l’action. L’idée sera d’organiser une réunion avec tous les membres du groupe et de respecter les étapes suivantes :

  1. Réunir toutes les personnes
  2. Exprimer les raisons qui nous poussent à nous réunir (changement, prise de décision, définir un plan d’action, etc.)
  3. Demander aux personnes ce qu’elles pensent et ressentent par rapport à ce sujet. Leur demander ce qui leur semble facile et plus difficile.
  4. Donner à chacun le temps de réfléchir
  5. Avant la prise de parole, définir les règles : écouter, pas de jugement, etc.
  6. Chacun, l’un après l’autre, prend la parole pour s’exprimer
  7. Scinder le groupe en sous-groupes
  8. Chaque sous-groupe échangese met d’accord avec ses participants et note ses idées par rapport au sujet
  9. Les sous-groupes présentent leurs idées devant les autres. Elles sont compilées au fur et à mesure.
  10. Enfin, un travail de synthèse et de réduction des idées se fait en collectif afin de pouvoir décider collectivement les idées qui sont retenues et qui seront appliquées.

 

Fêter les victoires

En complément sur le management, je voulais ajouter un point spécifique sur l’importance de fêter les victoires pour fédérer une équipe. Il est vrai que nous apprenons beaucoup dans la défaite. On réalise ce qui ne fonctionne pas. Nous prenons donc conscience des changements que nous devons faire. Cependant, même si nous savons ce qui ne fonctionne pas et que nous mettons en place des changements, rien ne nous assurera que cela se passera bien la prochaine fois.

Par contre, dans la victoire, nous apprenons ce qui fonctionne. Nous savons que telle attitude ou tel plan d’action a porté ses fruits dans telle situation. Nous réalisons que cela a fonctionné, au moins une fois. Alors, l’erreur serait de ne pas reproduire ce qui a bien fonctionné. Fêter les victoires permet d’envoyer un message clair aux équipes : « Ce que vous avez fait nous a permis d’atteindre les objectifs. Alors, ne l’oubliez pas… et surtout, bravo ! »

 

Ainsi, pour fédérer une équipe, je recommande de suivre 4 étapes :

  • La première sera de mettre en place les fondamentaux
  • Ensuite, il s’agira de créer du lien
  • De plus, il faudra maintenir cette confiance en place
  • Enfin, le management devra être bien adapté


N'hésitez pas à partager cet article :

Une réflexion sur “Fédérer une équipe en 4 étapes

  • Bonjour je voudrais savoir de quand date l’article s’il vous plait?

    Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Vous souhaitez développer l'engagement et la responsabilisation de votre équipe ?

Alors téléchargez gratuitement mon eBook de + de 40 conseils :

« Comment avoir des équipes plus motivées et plus efficaces ? »